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Anik Meunier est professeure (tulaire et chercheure à l’UQAM (Université du Québec à Montréal) où elle dirige le GREM (Groupe de recherche sur l’éducation et les musées). Elle détient un Ph.D. en sciences de l’éducation et un doctorat en sciences de l’information et de la communication (option muséologie) respectivement obtenus en cotutelle entre l’UQAM et l’Université d’Avignon.
Elle a œuvré en recherche et à titre de référent scientifique tant au Québec qu’en France : elle a piloté, au sein de l’OCIM (Office de coopération et d’information muséographique) des formations à l’intention des professionnels des musées français dont la plus récente a résulté en la publication de l’ouvrage Des musées inclusifs. Engagements, démarches, réflexions codirigé avec sa collègue Ewa Maczek; et au sein de la SMQ (Société des musées du Québec) qui lui a confié le commissariat de son colloque annuel en 2023 Musées et publics aujourd’hui. Des complicités pour demain.
Depuis 2018, elle coordonne avec ses collègues Jacqueline Eidelman et Mathias Blanc un séminaire international (Montréal-Paris) entre son groupe de recherche, le GREM, et l’École du Louvre sur les publics, et qui a donné lieu en 2023 à la parution à La Documentation française, de l’ouvrage Voir autrement. Nouvelles études sur les visiteurs de musée.
En 2021, la Faculté des sciences de l’éducation de l’UQAM lui a décerné le Prix d’excellence en recherche – Réalisations soulignant la qualité et l’originalité de ses travaux de recherche et son implication remarquable dans le milieu muséal.
Les musées se trouvent « […] confrontés à un monde où les innovations techniques et les créations technologiques les plus récentes ont infléchi un rapport à l’espace, au temps et à la culture, les musées sont en pleine mutation »1. Comment questionner la place du numérique dans les musées et l’imposition du numérique dans ce contexte en pleine mouvance ? Lorsqu’il est question d’expérience muséale, celle-ci est de facto définie et enrichie par la dimension numérique. Il n’est plus rare de parler de médiation numérique pensée à l’intention des publics des musées. Nous reviendrons sur la notion d’expérience dans le champ des sciences humaines et sociales pour ensuite positionner ce que recouvre l’expérience dans le champ muséal.
Quelles sont les conditions de l’immersion au regard de l’injonction à créer pour des catégories de publics de plus en plus exigeants, variés et diversifiés, une expérience immersive, multisensorielle, interactive. Cette expérience muséale doit-elle impérativement être numérique pour être valable ?