Découvrez qui est Antoine Roland

 

Antoine ROLAND, Fondateur de CORRESPONDANCES DIGITALES, réseau d’accompagnement des projets numériques et immersifs de structures culturelles et co-producteur d’un événement franco-canadien ayant pour optique de créer une communauté internationale autour de l’immersif culturel (le NUMIX LAB).

Enjeux, limites et impacts de la co-production d’expériences numériques sur les formes de savoirs et leurs modalités de transmission.

Depuis une dizaine d’années, la création d’expériences et d’expositions numériques immersives s’est fortement développée dans les murs des musées français (notamment, les établissements publics nationaux). Particulièrement diversifiées dans leurs formats, leur production mobilise une diversité d’acteurs et d’expertises issus des champs de la créativité numérique, de l’audiovisuel, de la médiation, de la recherche et de l’exposition. Ces logiques d’hybridation entre savoir-faire incitent à la mise en œuvre de logiques de co-production.

A première vue, ces co-productions contribuent à la création de projets plus ambitieux et au rééquilibrage des relations entre établissements publics et partenaires privés des ICC pour partager des tâches, des coûts et des expertises.

Pour autant, ces dynamiques de co-production induisent un repositionnement fondamental de la place des musées (et, a fortiori, de leur souveraineté) en termes d’approches scientifiques, de médiation et de valorisation de leurs collections. Ce rééquilibrage de contributions génère un ensemble d’effets sur la répartition des droits de propriété mais aussi sur la façon dont sont pensées ces productions en termes de :

  • Modèles juridico-économiques: d’une logique de commande à une logique de co-financements à la conception (et, retours sur investissement éventuels à l’exploitation et à la diffusion),
  • Accessibilité : tant physique que tarifaire,
  • Statuts des productions : envisagées comme des œuvres audiovisuelles plus que comme des dispositifs de médiation,
  • Expériences proposées : privilégiant la multi-sensorialité, la mise en narration, les approches fictionnelles, ou a contrario, reconstitutives au détriment d’autres approches de médiation ayant cours dans les institutions culturelles,
  • Intégration dans la politique globale d’un lieu culturel public : dans son lieu, dans sa programmation culturelle, dans lespratiques de ses équipes et dans son rapport à ses publics.